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La bactérie EHEC responsable d’hémorragies intestinales mortelles

Par 22 janvier 2020janvier 13th, 2024Aucun commentaire
- La bactérie EHEC responsable d'hémorragies intestinales mortelles

Bactéries intestinales mortelles et transmission

Les Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont des souches pathogènes de la bactérie intestinale Escherichia coli (E. coli). Elles peuvent provoquer de dangereuses diarrhées sanglantes chez l’homme. Ces bactéries produisent un poison, la vérotoxine, raison pour laquelle on les appelle Escherichia coli producteurs de vérotoxine (VTEC). Leurs réservoirs naturels sont les bovins et les autres ruminants (p. ex., moutons, chèvres, chevreuils et cerfs), qui peuvent être porteurs d’EHEC. Ces hôtes portent ces bactéries intestinales dans l’intestin sans être malades.

La transmission à l’Homme de ces bactéries intestinales

La transmission à l’homme se fait avant tout par la consommation d’aliments contaminés ou avariés (viande, fruits et légumes crus, ainsi que produits à base de lait cru). Outre cette cause d’intoxication alimentaire, nous risquons la contamination également par l’eau de table, par le contact avec de l’eau de baignade contaminée, mais aussi par contact direct avec des sécrétions corporelles (excréments) provenant d’animaux ou d’humains infectés (infection par contact salissant).

Chez l’homme, les bactéries sont normalement éliminées en 5 à 20 jours. Cependant, cette période, durant laquelle la contamination reste possible, peut s’étendre à plusieurs mois, en particulier chez les jeunes enfants.

Tableau clinique

Une infection peut être asymptomatique. Dans le cas contraire, une diarrhée et de forts maux de ventre apparaissent 3 à 4 jours après la contamination par ces bactéries intestinales. Dans 10 à 20% des cas, l’infection prend une forme sévère quelques jours plus tard, avec des diarrhées sanglantes, des crampes et des douleurs abdominales sévères, des vomissements et de la fièvre. Cela peut aussi induire une forte déshydratation, qui est dangereuse chez le nourrisson.

La vérotoxine produite par les bactéries détruit les cellules de la paroi intestinale et des vaisseaux sanguins. Les nourrissons, les enfants en bas âge, les personnes âgées et les sujets immunodéprimés sont les plus exposés. Ils peuvent faire une forme grave de la maladie.

Or les cellules de la muqueuse intestinale ont un rôle fondamental, dans l’absorption des nutriments, d’une part, et comme barrière aux agents pathogènes et aux toxiques, d’autre part. La barrière intestinale est même un des piliers du système immunitaire.

La forme grave de l’infection par ces bactéries intestinales

L’infection est particulièrement dangereuse pour les enfants lorsque se développe un syndrome hémolytique urémique (SHU). Dans ce cas, la vérotoxine porte atteinte aux reins, aux vaisseaux sanguins et aux cellules sanguines.

Cette complication grave apparaît dans 5 à 10% des infections à EHEC symptomatiques et constitue la première cause d’insuffisance rénale aiguë durant l’enfance. Malgré des traitements renforcés, 5% environ des cas de SHU ont une issue mortelle et 20% des patients conservent des séquelles rénales. L’utilisation d’antibiotiques pour lutter contre l’agent infectieux n’est pas prometteuse.

Les bactéries intestinales incriminées ont développé des résistances aux antibiotiques. Cela aggrave généralement l’évolution de la maladie à cause d’un développement accru de toxines. Le traitement est alors axé sur les symptômes.

Répartition géographique et fréquence

On a détecté les Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) dans presque tous les pays industrialisés. Ces bactéries intestinales sont probablement présentes à l’échelle planétaire. En Suisse, on déclare chaque année à l’Office Fédéral de la Santé Publique 50 à 70 cas avérés d’infection à EHEC .

Prévention

Pour prévenir une infection à EHEC chez le nourrisson et l’enfant en bas âge, on recommande de renoncer au lait cru et de leur donner seulement de la viande suffisamment cuite.

On doit également se laver les mains régulièrement, et notamment après être allé aux toilettes, avant de faire la cuisine, après un contact avec de la viande crue, avant les repas et après un contact avec des animaux. Ces quelques règles d’hygiène de base peuvent éviter nombre d’intoxications alimentaires.

Bien sûr, les professionnels de l’agro alimentaire et de la restauration ont une grande responsabilité à veiller à l’hygiène bactériologique des aliments préparés. Eux aussi concourent à éviter les infections alimentaires bactériennes.

Pour éviter également de tels désagréments, il est utile de renforcer la flore intestinale, en consommant des probiotiques, riches en bactéries intestinales utiles à l’équilibre de nos intestins.

Une fois que la maladie est déclarée, il est nécessaire d’aller aux urgences. Une réhydratation sera imposée, mais également des traitements classiques pour éliminer au mieux l’agent pathogène.

 

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